Thursday, September 18, 2008

speaking of pepperoni,

Comme plusieurs romans, Bonheur d’occasion de Gabrielle Roy souligne la force destructive de la pauvreté sur la société et comment elle touche tous les aspects de la vie : les relations interpersonnelles, les modes de vie, même les approches globales des membres d’une telle société. Je veux commencer en parlant de la relation entre Rose-Anna et Azarius Lacasse. Quant à moi, entre les parents de Florentine il n’y a rien que la nostalgie qui les lie. Peut-être il y a de l’amour entre eux et on sait qu’ils continuent à avoir des relations intimes comme R.A. est enceinte (vraiment qu’est-ce qu’on fait quand il n’y a rien à la télé ?) mais tous les deux passent leurs vies en imaginant une autre existence. Rose-Anna, elle rêve des jours d’autrefois quand elle était jeune et la vie était simple. Azarius aussi est hanté par le passé quand ils ont eu de l’espoir en l’avenir. Aujourd’hui il n’a pas de vrai métier, pas d’éducation et il ne peut pas soutenir sa famille. Pour lui, sa vie n’est qu’une manifestation de sa impuissance. Donc, c’est Rose-Anna qui doit servir comme chef de famille, créant un renversement des rôles (masculin et féminin) qui ne fait que créer plus de tension entre les époux. Azarius se sent émasculé et donc se perd de plus en plus dans ses fantaisies tandis que Rose-Anne devient de plus en plus désesperée en se rendant compte que c’est uniquement elle qui est responsable de sa famille. Evidemment, ça pose des problèmes dans une société où c’est le mari gagne sa vie et c’est la femme s’occupe des enfants et de la maison. Comme nous voyons, c’est les femmes qui souffrent le plus dans ses situations et les hommes qui se perdent dans leurs fantaisies ou l’alcool.
Ce qui m’intéresse, c’est qu’il y a toujours chez Rose-Anna et Azarius une obsession avec la jeunesse. Mais ils ne comprennent point qu’en ce temps-là la jeunesse n’offre pas l’espoir qu’ils veulent. Emmanuel et ses amis, Florentine, Eugène, même Jean…tous les personnages jeunes démontrent les effets de la pauvreté malgré leurs courtes existences. Comme Azarius, les jeunes hommes n’ont pas de boulot et donc ils souffrent d’un crise d’identité. Où se trouve le masculinité dans une société ou tous les hommes sont castrés par la pauvreté… Eugène et Emmauel essaient de profiter de la guerre (comme une source d’argent et d’identité masculin) mais ils sont vraiment poussés vers leurs décisions par leur désenchantement de la société. Et avec Florentine aussi, c’est clair qu’elle désire plus que tout être supérieure à tous (et Jean, duh). D’où vient ce désir erroné ? Evidemment, de son manque de confiance en soi à cause de sa situation économique. C’est pour ça qu’elle a développé une extérieure sévère qui cache à peine le fait qu’elle se sent tellement inférieure aux autres. Jean et Emmanuel voient immédiatement la vraie Florentine, tous les deux constatant qu’elle est pitoyable. Si ému par la pitié, Emmanuel se dit, « Que tous la laissent donc tranquille. Et qu’elle retrouve le sourire paisible qu’elle devait avoir autrefois ! » (111). Malheureusement, nous savons qu’elle n’a probablement jamais eu un « sourire paisible. En fin de compte, on peut voir le cercle vicieux de la pauvreté…les hommes sont émasculés, les femmes sont forcées de faire plus que leurs parts, les enfants souffrent... oy yoy yoy.

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