Wednesday, September 3, 2008

Maria Chapdelaine, une sorte de" Petite Maison sur la Prairie"?

Eh bien, c'est trop vrai que la littérature québecoise n'est pas de la littérature française! Pour une fois, on peut dire que Maria Chapdelaine est plus gai, et dans sa façon un peu simple et rustique (l'histoire décrit la vie quotidienne de pioniers). Mais cela fait du bien après les longues plaintes et mélancolies du movement romantique, et des pages et des pages de descriptions un peu déprimantes du movement réaliste. Ce qui ne veut pas dire qu'on ne trouve pas des descriptions détaillés dans Maria Chapdelaine; on pourrait même dire qu'on connaîtra à la fin de ce livre la plupart des noms de la flore canadienne! Mais ces descriptions, aussi détaillés qu'ils sont, semblent servir plus qu'une étude scientifique: ils servent à immerger le lecteur dans le livre, à faire l'histoire plus vivante. Cette flore fait grand partie de la vie canadienne, et du coup elle retient une certaine importance dans l'oeuvre.

En faite, avec ses descriptions de la nature, et sa façon "pionier" d'écriture, on pourrait même se croire dans une version française de "la Petite Maison sur la Prairie". Le style d'écriture, donnant une place importante à la vie quotidienne et à la nature rappelle les jours passés devant la télé pensant qu'il serait trop amusant d'être à la place de Laura Ingalls dans l'Ouest des “Etats” (comme le diraient les personnages du livre). Le lecteur absorbe les détails sur la façon dont les pioniers québecois défrichaient la terre, se débarrassaient des “maringouins”, et traversaient un lac gêlé pour visiter Péribonka.

On a même l'impression que l'auteur écrit exprès de façon à montrer tous les aspects de la vie québecoise dans le début du vingtième siècle. Dans huit chapîtres il décrit toutes les saisons canadiennes, les coutûmes québecoises, et les préparations que doivent faire la famille Chapdelaine pour se préparer pour l'hiver, et les fêtes qu'ils fêtent entre-temps. Tout cela rappelle un peu “la Petite Maison sur la Prairie”, mais moins idéal que la série: La famille vit les saisons dans toutes les émissions (il y'en a même une où ils se trouvent forcés à rester dans la maison, il y a tant de neige), et malgré l'accent sur les interactions et problèmes de la famille (qui est grande avec beaucoup d'enfants, tout comme les Chapdelaines), on garde toujours le sentiment de la vie simple dans les bois.

Ce qui nous ammène finalement à la grande différence entre Maria Chapdelaine, et l'émission télé: la vie pionnière était beaucoup plus dure qu'elle est montré dans “la Petite Maison sur la Prairie” et on le voit dans les mots d'Edwige Legaré quand il essaie d'enlever les souches d'arbres: “Ah! Ciboire! Qu'il fait donc chaud...On va mourir....” Si on peut comparer en quelques mots ces deux oeuvres, on pourrait dire que Maria Chapdelaine est la version française réaliste de l'émission de la vie idéale de “La Petite Maison sur la Prairie”.

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