Wednesday, September 3, 2008

Franchement, je n’aime pas beaucoup le roman Maria Chapdelaine. Comme Amy a dit, il me fait penser à Little House on the Prairie et aux vieux hommes qui fument en se plaignant parce qu’ils n’ont rien d’autre à faire. Cependant, je reconnais que c’est un roman très important comme il décrit très bien le style de vie québécois du vingtième siècle. En plus, il nous offre de l’information qui aide à expliquer la culture québécoise d’aujourd’hui. Spécifiquement, je parle du sentiment nationaliste que l’on voit dans le texte et, selon moi, qui existe toujours. J’y suis allée cet été pendant trois semaines avec ma belle et chère amie Mme Dunn et pendant cette brève période (pendant laquelle j’étais forcée de partager un lit avec mon amie qui est devenue une vraie brute en ce qui concernait les couvertures) je me suis trouvée victime des musées innumérables entièrement consacrés à l’histoire du Québec. Chaque musée, la même chose : Cartier, Champlain, Laval, Lesage, l’homme qui a fondé Chez Ashton où on peut acheter la meilleur poutine de la province, et cetera. Par conséquent, je peux vous dire les noms de tous les personnages historiques de la province depuis sa fondation jusqu’à la Révolution Tranquille (mais l’accent québécois reste toujours pour moi un mystère). L’idée, c’est qu’ils sont un peuple très fier de leur passé aussi bien que le fait que leurs ancêtres ont survécu la durete de la province. Cela fait surgir la question, si la vie était si dure et si plein de misère, pourquoi est-ce qu’ils y sont restés ? Moi je dirais que la décision était une manifestation de leurs croyances catholiques plutôt que le désir de « faire la terre » comme dit la plupart des personnages masculins.
Hémon était très franc en écrivant que la vie au Québec était plein de misère et de crainte, particulièrement pour les personnages féminins. Les pionniers étaient simplement des créatures condamnés par Dieu «à gagner leur pain à la sueur de leur front » (42) ou bien des « esclaves » à qui « l’aise apparaît avec toutes ses grâces d’état, inaccessible » (43). On ne fait que travailler durement et essayer de survivre (« La vie avait toujours été une et simple pour eux : le dur travail nécessaire, le bon accord entre époux, la soumission aux lois de la nature et de l’Église ») (106). Donc, l’idée est claire : il faut souffrir pour être heureux. De cette mentalité vraiment catholique vient l’image du Québec comme un véritable purgatoire ; Il faut y rester pour démontrer le dévouement religieux. On peut voir cette idée dans la description de Lorenzo Surprenant, le seul personnage qui choisit une vie plus confortable (et donc moins agréable à Dieu). Il a « une figure grasse aux traits fins (…)[et] des mains blanches » tandis que les hommes québécois sont hardis, forts et honnêtes (70). La dichotomie fait clair que le travail dur est bon pour le corps et l’esprit. En plus, l’idée de la souffrance comme quelque chose de désirable explique la complaisance de Maria envers la mort de François Paradis. Comme leur existence est fondée sur la misère, « les paysans ne meurent point des chagrins d’amour ni n’en restent marqués tragiquement toute la vie » (125). Il y a beaucoup plus d’exemples, mais à la fin, je veux exprimer que la décision à rester au Québec malgré leurs souffrances était probablement plus basée sur leurs croyances religieuses qui ont aidé à former le caractère québécois que leur désir à faire la terre.

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