Wednesday, September 3, 2008

Maria Chapdelaine

J'aime bien l'histoire de Hémon; il décrit le Canada d'une manière qui
le rend plus comprehensible et facile à imaginer, même pour une personne
qui n'y est jamais allée (comme moi).
Ce qui me frappe le plus c'est sa façon de décrire les saisons pour
qu'elles soient parallèle avec les émotions de Maria. Par exemple,
au début du roman, elle revient de chez sa famille en plein hiver, il
fait froid et nous pouvons imaginer l'hiver en tant que saison plus ou
moins “endormie”. Maria est pareil, mais Hémon fait allusion aux changements à venir:
"Pour Maria Chapdelaine, qui regardait toutes les choses distraitement, il n'y avait rien là de désolant ni de redoutable. Elle n'avait jamais connu que des aspects comme ceux-là d'octobre à mai...tout ce qui lui entourait ce matin-là lui parut soudain adouci, illuminé...Le printemps arrivait, peut-être...ou bien encore l'approche d'une autre raison de joie qui venait vers elle sans laisser deviner son nom" (Hémon, 15).

Elle est toujours très réservée et nous ne savons pas exactement ce qui se passe dans sa tête.
Petit à petit, cependant, le printemps arrive et Maria s'éveille et quelque chose remue en elle, mais on ne sait pas quoi au juste: "Elle sentait que depuis le commencement du monde il n'y avait jamais eu de printemps comme ce printemps-là" (Hémon, 35).

Hémon décrit ces changements d'une façon que nous puissisons voir que même Maria ne sait pas exactement ce qui se passe dans sa vie, mais elle sent venir quelque chose.

Ensuite, avec l'arrivée de l'été nous en apprenons plus sur les changements chez Maria avec la fête Sainte Anne, François Paradis, et les "serments" qu'ils se font (page 72).

François repart travailler dans les bois, et Maria reste à la maison rêvant à l'avenir, mais pendant la sécheresse de l'été (page 73). Comme elle est loin de François, cette sècheresse semble symboliser la période de "beau temps" dans leur histoire d'amour, malgré le fait qu'ils soient loin de l'un l'autre.

Une fois de plus, au mois d'octobre l'hiver revient, et Maria subit une sorte d'hivernement. En hiver tout ce qu'il y avait de beau au printemps et en été meurt; et malgré toute ses prières la veille de Noël, Maria perd François à tout jamais. L'hivernement de Maria dure jusqu'au mois de février quand son père suggère qu'ils aillent à la messe. Maria lui "avait répondu d'un ton lassé, presque indifférent" (p. 115) et cela inquiète ses parents.

Ces liens entre les saisons et les sentiments/émotions de Maria sont très forts et très bien fait, malgré un certain "manque d'action" dans le roman (c'est à dire, nous suivons la vie quotidienne des Chapdelaine et rien d'exceptionelle se passe), Hémon arrive à nous tenter à continuer notre lecture pour découvrir ce qui se passera ensuite.

De plus, j’étais curieuse de savoir le temps qu’il fait au Canada en hiver. Comme c'est un pays bien au nord, je pouvais imaginer qu'il fasse très froid en hiver; mais je n'en étais pas certaine. D'ailleurs, je n'avais aucune idée qu'il pouvait faire aussi chaud là-haut!
Puisque Hémon parle de la “plainte sans revolte” j’ai cherché sur:
http://www.weatheroffice.gc.ca/city/pages/qc-73_metric_e.html
et
http://www.theweathernetwork.com/index.php?product=historical&placecode=caqc0406
les saisons/temperatures dans la région du Québec vers les villes dans l‘histoire (Peribonka, etc.). J’étais quand même impressionnée qu’en été il fait aussi chaud qu’il fait (environs 25 dégrés Celsius--ce qui explique la sècheresse); et en hiver, je vois comment il aurait été (ou
serait) dur à supporter: en moyen, il fait -20 dégrés (cela fait environs 3 dégrés Farenheit)!!! Brrr. Vous m’étonnez que les Chapdelaine étaient “solide” et avaient besoin de vêtements en laine et que Laura Chapdelaine voulait une maison "aisée". Il faut être pionnier pour pouvoir survivre dans ces conditions!

No comments: