Wednesday, September 17, 2008

Blog 2 : Bonheur d'occasion


Jusque-là j'adore Bonheur d'occasion de Roy. Son œuvre me paraît une œuvre qu’on appellerait en anglais : « proto-féministe » puisqu’il s’agit des thèmes/sujets féministes ; mais comme le mot « féministe » n’existait pas encore à cette époque, Roy était à l’avance. Ses discours sur la pauvreté, le consumérisme, la guerre, la sexualité, la religion, et la famille sont tous des éléments qui ont un effet sur la vie des personnages, et à cause de cela, ce sont des éléments très importants. Selon le féminisme, ce n’est seulement en partageant nos expériences vécues que nous pouvons comparer nos situations, apprendre des choses sur la condition des autres (et parfois nous-mêmes), et finalement arriver à changer des choses dans le monde.

En faisant quelques recherches sur l’Internet pour en savoir plus sur elle, j’ai trouvé le site : http://www.mcgill.ca/news/2004/winter/roy/english/ et c’est à partir de là que j’ai mis la photo de Gabrielle Roy et ses frères et sœurs (à gauche). Selon ce site, Roy était la fille cadette de huit enfants, et il y avait trois de ses frères et sœurs qui sont morts. De plus, le site mentionne que le père de Roy a été chômeur pendant un temps et recevait une pension de l’état. Comme vous pouvez voir, ses expériences vécues sont présentes dans le roman Bonheur d’occasion. Et c’est à partir de ce qu’elle a vécu que nous pouvons voir la condition des gens comme les Roy à travers la famille Lacasse.

La pauvreté des gens semble être un des thèmes principaux du roman ; et Roy nous décrit parfaitement à mon avis ce que c’est d’être pauvre : il y a les enfants qui restent à la maison à la place d’aller à l’école parce qu’ils n’ont pas les vêtements qu’il leur faut ou parce qu’ils sont malades (sûrement à cause des manques alimentaires) ; les enfants qui ont un « mauvais teint » et les dents qui pourrissent (94). Nous voyons la pauvreté aussi quand Rose-Anna cherche un nouveau logement pour la famille et elle évite certains quartiers à cause du prix, mais en même temps elle ne se résigne pas encore d’amener sa famille dans la rue Workman ; et on dirait même pour Rose-Anna de voir qu’il y a des gens qui sont encore dans une pire situation qu’eux, elle est soulagée : « Un peu de courage lui revenait. Sa visite à la rue Workman l’avait tout de même réconfortée. Elle y avait puisé la satisfaction de sentir qu’ils n’étaient pas encore réduits à l’extrême indigence » (101).

A cause de leur pauvreté, il y a certaines personnes de la famille qui se réfugient dans la religion. Nous en connaissons un peu d’Yvonne qui est très religieuse, mais de plus, nous voyons Rose-Anna s’adresser à Dieu « car ses besoins lui paraissaient trop urgents pour recourir à des intermédiaires » (102).

Cette pauvreté court à travers chaque chapitre, et malgré le fait que Roy décrit bien la famille pauvre, les enfants en guenille, les quartiers ouvriers, etc. je trouvais que ce serait bien de pouvoir voir le quartier Saint Henri à l’époque que Roy a écrit le roman. Si vous visitez le site « Centre d’études québécoises » à l’université de Leicester au Royaume Uni ; et il y a quatre ou cinq photos du quartier Saint Henri aux années 40: http://www.le.ac.uk/ml/quebec/st-henri40.html


No comments: