Thursday, November 13, 2008

le grotesque ne tue pas!!!

Après avoir lu 3/4 de La Guerre, yes sir!, je n'arrive toujours pas à bien cerner ce que Carrier veut montrer dans son livre. D'accord la plupart des personnages sont grotesques, plutôt passifs, et soumis. C'est à croire qu'ils prennent la vie comme elle vient. La pratique de leur religion laisse à désirer. Ils déforment les paroles des prières et ne s'en rendent même pas compte. Ils mélangent religion et plaisir de la chaire. Je dis ça car lors de la veillée pour Corriveau, au lieu de prier pour l'âme du défunt, ils se saoulent, ils rient aux éclats et parlent de sujets sexuels. C'est comme si ils 'acceptaient' la religion sans vraiment savoir ce que c'est, sans vraiment questionner leur foi. Et aussi, Esmalda est le personnage le plus religieux de ce roman. Pourtant c'est sa religiosité qui va l'écarter de sa famille. Quand elle vient prier pour le repos de son frère, elle dit: 'je ne peux pas entrer dans la maison paternelle' (p79). Donc parce qu’elle a embrassé le catholicisme, elle a une autre famille (sa mère l'appelle aussi la 'petite sœur de Jésus' (p80), et pour ne pas désobéir à sa famille spirituelle, elle doit renier sa famille biologique.
Une autre chose qui m'a marqué en lisant ce livre, c'est le manque de respect que les gens ont pour le défunt. C'est comme si la mort de Corriveau était à fêter. Il y a une grande fête et pleins de nourritures, de l'alcool et personne ne se prive, personne à part les soldats anglais. J'ai aussi pensé que les soldats anglais agissaient de la sorte parcequ'ils considéraient qu'ils étaient en mission, et aussi ils montaient la garde devant le cercueil de Corriveau parceque le cercueil était recouvert avec leur drapeau, donc pour moi, c'était leur façon à eux de témoigner leur respect pour leur nation.
Il y a aussi du sexisme dans ce roman. Dans la lettre que Corriveau écrit à ses parents avant de mourir, il dit: 'quant à mes sœurs, elles doivent continuer à laver de la vaisselle et changer des couches'. Ils y a aussi pleins d'autres passages où la femme est réduite à un simple objet sexuel. L’ambigüité c’est que Carrier parle des femmes comme de fortes têtes, capables d'imposer leur bon-vouloir à leurs conjoints. Quand Anthyme rechigne à ouvrir la fenêtre à Esmalda, c'est la mère Corriveau qui lui ordonne de le faire. Il y a la polyandre Amélie, qui à l'air de se jouer de ses deux maris, et les traite comme des objets sexuels aussi. Il y a aussi des exemples dans le texte où les femmes traitent les hommes comme de gros enfants et prouvent qu’elles dominent.

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