Thursday, November 13, 2008

La vie dans le village

Ce qui m'intéresse dans La guerre, yes sir!, ce sont les changements et les constantes en comparaison avec Maria Chapdelaine. Comment a changé la vie dans les villages du Québec?
Il y a des aspects qui me souviennent beaucoup des descriptions dans Maria Chapdelaine. Par exemple, "La route qui reliait le village et la gare avait disparu dans la neige comme un ruisseau dans une inondation blanche et aveuglante" (p.32). Comme dans Maria Chapdelaine les routes sont bloquées par la neige et il est difficile de voyager pendant l'hiver. Un développement depuis ses temps, c'est que les petites villages sont assez proche d'une gare qu'on peut y aller en train. Le réseau de chemin de fer s'est développé. Ce qui est pareil entre les deux livres, c'est l'ensemble de la communauté villagoise. Tout le monde connaît les autres et les grandes événements comme la messe le dimanche ou l'enterrement rassemblent toute la communauté. On est ensemble et échange des nouvelles. Bien sûr, la situation et les actions sont plus bizarres dans La guerre, yes sir! et n'ont pas beaucoup de liens avec la religiosité profonde du temps des pionniers.
Une parallèle qui m'a frappée, c'est qu'au Québec des années 40 on se sent encore abandonné en face des événements de la vie. " "Nous ne pouvons rien faire." , avait dit Anthyme. Toute une vie leur avait appris qu'ils ne pouvaient rien faire." (p. 45). Cette résignation et impuissance en face de la mort et la présence des Anglais est comme la faiblesse des pionniers concernant la nature avec Dieu comme seul espoir. La citation souligne ce que rien a changé pendant plusieurs décades ("toute une vie"). Le progrès envers la modernité avec tous ses comforts prend beaucoup de temps dans les petits villages au Québec.

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