Thursday, October 9, 2008

La religion: un thème de la littérature Québecoise

C'est quand même intéressant de comparer ces deux livres! Tous deux parlent de la pauvreté, mais dans des situations tellement différentes, qu'il devient difficile de ne pas parler des divergeances. Une chose dans lequel ils se ressemblent, par contre, c'est que la famille Lacasse est catholique, tout comme la famille Chapdelaine. Mais là aussi, nous retrouvons des différences marquantes.

Lorsqu'on a parlé de la religion dans Maria Chapdelaine, on avait dit que la famille Chapdelaine était si religieux parcequ'ils n'avaient rien d'autre sur lequel ils pouvaient compter; Dieu était leur seul recours. La messe devint une privilège, une opportunité de parler avec Dieu, et de recevoir des conseils. Si on voulait demander quelque chose à Dieu, on faisait ses prières avant, et on demandait après (voir l'exemple de Maria qui dit les mille Avé). On a l'impression que la religion est beaucoup plus chérie, beaucoup plus réel et compris dans ce livre.

Mais quand nous regardons Bonheur d'Occasion, nous voyons l'opposé: dans les deux instances où les personnages vont à la messe, c'est pour demander à Dieu “ce qu'il nous doit” ou pour faire des promesses avec des conditions. Avec Rose-Anna, on ne la voit aller à la messe que quand elle se trouve désespérée, et pour Florentine, elle fait beaucoup de promesses parcequ'elle s'inquiète de ne plus voir Jean, mais seulement si Dieu lui donne ce qu'elle veut quand elle le veut. On a l'impression que la famille Lacasse est catholique parceque leur famille est catholique, rien de plus. Tous les personnages essaient tout pour s'en sortir de leurs situations, et quand ils parlent à Dieu, c'est plutôt parcequ'ils veulent qu'il fasse quelque chose pour eux, que pour tout autre chose. Même Yvonne, la fille la plus dévouée à la religion catholique (elle veut être nonne), ne semble pas entièrement comprendre ce qu'elle croît (elle veut aller à la messe pour pouvoir retirer des épines de “la coeur de Jésus”). La religion est vu comme quelque chose de convénient, de culturel et non individuel. Là, ce qui m'intéresse le plus, c'est la question du "Pourquoi?". Est-ce parcequ'ils vivent dans une cité dans lequel ils trouvent plus de conforts, que la religion ne prend pas beaucoup d'importance? C'est une question que l'on peut discuter à travers Maria Chapdelaine et Bonheur d'Occasion.

En tout cas, j'ai trouvé très informatif les contrastes entre la religion dans les deux livres, la religion tenant pourtant une place pour la plupart importante dans chaque livre. Il serait intéressant dans un temps futur de comparer le concepte de religion dans Kamouraska avec le reste des livres que nous avons étudiés.

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